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07 junho 2013

Internet e o uso do carro

Longtemps, la voiture a été le symbole de la liberté individuelle aux Etats-Unis, immortalisée dans des road movies légendaires. Mais alors que les Américains ont toujours plus roulé pendant une période ininterrompue de soixante ans, le nombre de kilomètres parcourus a commencé à baisser depuis le milieu de la dernière décennie.


Les faits sont connus et ont déjà fait l'objet de recherches outre-Atlantique. L'argument économique y est régulièrement avancé. De fait, les conducteurs ont tendance à moins prendre le volant en période de récession, puisqu'ils travaillent moins et tentent d'économiser de l'argent. Surtout, le prix de l'essence a explosé depuis les années 1970.
Mais selon un nouveau rapport publié, mardi 14 mai, par l'ONG US Public Interest Research Group, cette thèse n'explique pas tout. Les modifications des habitudes de conduite ont en effet précédé la récente récession et semblent plutôt fairepartie d'un changement structurel lié à l'évolution démographique. Ainsi, selon l'étude, les jeunes sont moins susceptibles de conduire – ou même d'avoir un permis de conduire – que les générations précédentes, pour lesquelles la voiture s'apparentait à un droit.

LA FIN DU "DRIVING BOOM"

C'est ce que prouve toute une série de chiffres : alors que la distance parcourue par personne et par an est passée de 8 700 à 16 100 km entre 1970 et 2004 (+ 85 %), au cours de ce que le rapport appelle le "driving boom", elle a légèrement diminué entre 2004 et 2012, pour atteindre 15 000 km (- 7 %), soit le niveau de 1996. Autre preuve de ce recul : à la fin de 2012, les conducteurs représentaient 49 % de la population de plus de 16 ans contre 61 % lors du dernier sommet, en juin 2005.


Evolution de la distance parcourue en voiture chaque année au total et par Américain, entre 1946 et 2012.

A l'opposé, les Américains ont effectué presque 10 % de plus de déplacements en transports en commun en 2011 par rapport à 2005. Les déplacements à vélo et à pied ont également augmenté.
Cette tendance est encore plus marquée chez les jeunes : dans la tranche d'âge 16-34 ans, la diminution de l'utilisation de la voiture se monte à 23 % de kilomètres de moins en 2009 par rapport à 2001. Par ailleurs, de plus en plus de jeunes Américains n'ont pas le permis de conduire : ce taux est passé de 21 à 26 % entre 2000 et 2010 chez les moins de 34 ans.

TECHNOLOGIES DE L'INTERNET

"La génération née entre 1983 et 2000 est plus susceptible de vouloir vivre dans des quartiers urbains et piétons et s'avère plus ouverte à d'autres transports que la voiture que ses aînés, explique le rapport. Elle est aussi la première génération à adopter pleinement les technologies mobiles de l'Internet, qui offrent rapidement de nouvelles options de transport et peuvent même se substituer aux déplacements, grâce notamment au télétravail, au shopping en ligne, aux téléconférences et aux réseaux sociaux."

Cette étude corrobore des recherches menées en 2012 par Michael Sivak de l'Institut de recherche sur les transports de l'Université du Michigan, qui avaient déjà constaté que les jeunes obtiennent moins de permis de conduire que les générations précédentes. "La plus grande proportion d'utilisateurs d'Internet est associée à un taux d'obtention de permis plus basécrivait-ilCe résultat est cohérent avec l'hypothèse que les contacts virtuels réduisent le besoin de contacts réels chez les jeunes."

Si le déclin de la conduite chez les jeunes se poursuit, selon le rapport du USPublic Interest Research Group, les taux de conduite aux Etats-Unis devraientrester en deçà du pic de 2007 jusqu'en 2040, même avec une croissance prévue de la population de 20 %.

Malgré cette évolution, la politique de transports américaine reste  ancrée dans le passé, regrette le rapport. "Les prévisions officielles continuent de tabler sur une augmentation constante de la conduite, en dépit des chiffres de la dernière décennie, indique l'étude. Les politiques fédérales, étatiques et locales devraient au contraire contribuer à créer les conditions dans lesquelles les Américains peuvent réaliser leur désir de conduire moins. L'augmentation des investissements dans les transports en commun, les infrastructures cyclistes et piétonnes et le transport ferroviaire interurbain permettrait à davantage d'Américains de profiter d'un plus large éventail d'options de transport."

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